Actualités of Tuesday, 16 October 2018

Source: cameroon-info.net

Maurice Kamto donne une leçon de morale aux membres du Conseil constitutionnel

'Les membres ne présentent pas les garanties d’impartialité' 'Les membres ne présentent pas les garanties d’impartialité'

L’audience du contentieux post-électoral s’est ouverte en fin de matinée ce mardi 16 octobre 2018 au palais des Congrès de Yaoundé par une prestation remarquée des avocats de Maurice Kamto, candidat du MRC à l’élection présidentielle du 07 octobre 2018.

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Avant d’ouvrir le dossier des 18 requêtes en annulation partielle ou totale de la Présidentielle 2018, le Conseil constitutionnel présidé par Clément Atangana, a d’abord vidé la requête du candidat Maurice Kamto qui demandait le renvoi de l’audience le temps de constituer une nouvelle juridiction car, selon le requérant, plusieurs membres du Conseil constitutionnel sont encore militants du RDPC, parti politique au pouvoir ou membres des institutions nationales et internationales.

Maitre Yondo Black, ancien bâtonnier, Maitre Akere Muna, ancien bâtonnier, Maitre Claude Assira, Maitre Noumsi et pour boucler, Maurice Kamto ont tour à tour défilé à la barre pour défendre preuve à l’appui, leur « suspicion légitime ».

Clément Atangana, le président du Conseil constitutionnel, a pris le temps d’écouter tout ce beau monde, relançant avec des questions pour mieux comprendre, Maitre Yongo Black, celui qui a soulevé en premier, la récusation de la haute juridiction.

Après une suspension de 30 minutes de l’audience pour délibérer, Clément Atangana a repris l’audience en déclarant irrecevable la requête de Maurice Kamto pour défaut de qualité. On rappelle que le candidat du MRC dénonçait l’impartialité du Conseil constitutionnel.

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« Ce qui est en cause, ce n’est pas vos compétences respectives en tant que juristes et magistrats, c’est le sentiment qu’un justiciable peut avoir face à une juridiction dont les membres, de par leurs fonctionnes passées ou présentes, ne présentent pas les garanties d’impartialité exigées par les instruments juridiques internationaux et la législation nationale…Apres tout, toute élection peut se dérouler mais, celui qui dit ultimement qui a été élu, c’est bien vous-même. Je n’ai pas ici l’occasion de revenir sur le sens et la portée de ma déclaration du 08 octobre 2018. Il me suffit de dire Monsieur le Président, honorable membre du Conseil constitutionnel, je n’ai nullement eu le sentiment d’avoir enfreint une seule fois la loi » a expliqué le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun.